•  
     

    votre commentaire

  • votre commentaire
  •  
     

    votre commentaire
  •  

     

    Pourquoi éclipse-t-on la civilisation berbère au profit des arabes ? L’histoire des peuples berbères, Kabyles, Libyens, Maures, Numides, Gétules, Massyles, Chleuhs, Touareg... a débuté bien avant l’annexion romaine. Le règne de Massinissa et de Massyle n’a rien à envier aux dynasties islamisées maures almoravide et almohade.

    Du temps du christianisme, avant la colonisation arabo-musulmane, l’Afrique du Nord était prospère, voilà ce que Lucien Oulahbib nous apprend lorsqu’il évoque les papes Victor Ier, Gelasius Ier, Apulée, ou Fronton maître de Marc-Aurèle, Cyprien, Tertullien, Augustin et tant d’autres.

    L’auteur nous éclaire sur le v

    rai passé de l’Afrique du Nord ouvrant des perspectives historiques et culturelles

    libérées du carcan de l’arabo-islamisme.

    Docteur en sociologie, essayiste et romancier, Lucien Oulahbib est chargé de cours en sciences politiques à Paris X et à Lyon III.

    Dans la presse

    Présent, 6 décembre 2007
    Docteur en sociologie arabe, romancier, Lucien Oulahbib est chargé de cours en sciences politiques à Paris X et à Lyon III. On lui doit notamment Les Berbères et le christianisme (Éditions berbères, 2004).
    Son dernier ouvrage, Le monde arabe existe-t-il ?, pose une question essentielle (et qui se posera de plus en plus dans les années à venir, les Berbères étant voués à se libérer du joug arabo-islamique) : « Pourquoi éclipse-t-on la civilisation berbère au profit des Arabes ? »
    Rappelons quelques vérités premières. Et d’abord que les Berbères furent chrétiens bien avant les Francs. À l’arrivée des envahisseurs arabes, ils prirent l’islam pour une hérésie chrétienne de plus, comme l’arianisme importé par les Vandales, le monophysisme ou le donatisme. Sur le sujet, on se reportera aux essais de Joseph Cuoq, L’Église d’Afrique du nord du IIe siècle au XIIe siècle (Le Centurion, 1984), et de François Decret, Le christianisme en Afrique du nord (Seuil, 1966).
    Sainte Monique était berbère. Et son fils, saint Augustin. Et les papes Victor Ier et Gelasius Ier. Et Apulée, Fronton, maître de Marc-Aurèle, l’empereur Septime Sévère, Cyprien, Tertullien, etc. « Imaginons que dans les écoles de France, écrit Lucien Oulahbib, il soit proposé aux jeunes dont les parents sont originaires d’Afrique du Nord une initiation à leurs racines culturelles autres qu’uniquement coranique (comme ce fut le cas pourtant avec les dégâts que l’on sait en maints endroits) et que, parmi les matières enseignées, il y ait non seulement tel poète berbéro-maure », mais aussi les noms que nous évoquons plus haut :
    — Force est (...) de constater que l’on aurait plutôt raison d’enseigner saint Augustin et le christianisme, non seulement comme partie intégrante de l’Histoire de l’Église, mais aussi comme moment fondateur de l’Europe. Ce qui implique que les Berbères ont, en fait, bien plus à voir avec l’Histoire de celle-ci que la Turquie qui l’affronta plus qu’elle ne la féconda.
    Pour remettre l’Histoire à l’endroit, il importerait, bien sûr, que la berbérité se mette au clair avec sa propre histoire, au lieu de la refouler « et d’aider à son oubli ou son travestissement en la simplifiant à outrance, en particulier son passé juif, grec, chrétien dont les ferments encore chauds sont gros d’un avenir peut-être surprenant ».
    Depuis des siècles, la voix de la Berbérie a été bâillonnée. Depuis l’indépendance de l’Algérie et le passage sous la coupe d’un FLN (à qui certains Kabyles firent malheureusement allégeance), les choses se sont aggravées. En même temps que, depuis certains « printemps berbères » réprimés dans le sang, la Kabylie renoue avec ses racines les plus profondes : plus de 5% des Kabyles (chiffre officiel, qu’il faut sans doute multiplier par deux) sont revenus aujourd’hui au christianisme. Le Berbère... lumière de l’Occident (NEL, 1991) écrivirent naguère André Huard et le regretté abbé Vincent Serralda. Lucien Oulahbib démontre, quant à lui, que l’heure est venue de sortir des ténèbres musulmanes.
    Alain Sanders


    votre commentaire
  •  

    (...) C'est une conviction communément partagée qu'écrire en berbère
    pour les Berbères relève d'un choix existentiel qui place l'auteur au premier front de la revendication identitaire.Écrire n'est pas pour les Berbères un acte gratuit, un loisir mondain, c'est une résistance.
    Mais cette résistance est-elle rupture, violence ou le dernier chant d'un « signe » qui se meurt ? De plus, la cristallisation de la résistance sur l'écriture ne risque-t-elle pas d'aboutir à une idolâtrie du moyen,
    à une sacralisation de l'écrit en berbère au détriment de tout autre critère de jugement ?
    Une résistance littérale, scripturale implique nécessairement des valeurs, des idées, si ce n'est une idéologie, communes aux acteurs (auteurs) de cette résistance. Or, la posture de l'écrivain « résistant » n'est-elle
    pas alors problématique ? Où placer les choix esthétiques de chaque auteur ?
    Interroger les rapports entre « écrire et résister » c'est aussi une manière de lire d'un oeil particulier la littérature berbère dont nous postulons l'existence.

    Revue Tifin


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique