• L’identité berbère. De la frustration berbère à la violence. La revendication en Kabylie.
    par Dalila Arezki, docteur en psychologie.
    Dans cet ouvrage, l’auteur explique comment les émeutes d’avril 2001 sont une explosion conséquence d’une souffrance engendrée par la frustration celles et ceux qui subissent l’Etat algérien. Elle explique également comment Lounès Matoub est apparu comme le symbole de la résistance des jeunes kabyles et est le porte flambeau de leurs espoirs.

     


     




    Présentation de l’ouvrage par l’éditeur.


    En Algérie, la non-reconnaissance officielle par l’État de la langue, de la culture berbères (amazighes), est vécue par le sujet comme une frustration identitaire. Celle-ci installe une ambivalence préexistante puisque l’Algérien est tiraillé entre deux cultures : celle européenne à tendance moderne, prométhéenne, véhiculée par les mass média et celle arabo-islamique à tendance traditionnelle, véhiculée par les valeurs fondamentales qui sont « le refuge » sécuritaire. Les jeunes se raccrochent à des symboles qui les « portent ». Lounès Matoub, jeune chanteur kabyle qui se qualifie de Rebel, en est un.
    L’équilibre est fragile ; il suffit d’un événement inattendu, perturbateur pour que tout bascule dans le chaos. L’assassinat de Matoub est cet événement. Il va faire passer le sujet du conflit intra personnel à celui interpersonnel, soit de la frustration à l’agressivité, voire à la violence contre autrui. Autrui étant, en l’occurrence, représenté par l’État et tout ce qui le symbolise. Les émeutes pré insurrectionnelles d’avril 2001 qui ont secoué la Kabylie, la mettant à feu et à sang, en attestent. C’est ce cheminement, avec ses soubresauts, dans ses tenants et ses aboutissants, que nous tentons d’aborder dans cet ouvrage.


    Dalila Arezki est née et vit en Algérie. Elle est docteur en psychologie, diplômée de la faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de Louvain-La-Neuve en Belgique ; également maître de conférences à la faculté des lettres et sciences humaines à Tizi-Ouzou en Algérie.
    Elle enseigne la psychologie générale du développement de l’enfant et de l’adolescent, la psychopédagogie, la méthodologie générale de la recherche post-graduée et l’interculturalité.




     

    TABLE DES MATIÈRES


     

    Résumé

    Introduction


    Chapitre 1 :
    LES PANS DE LA PERSONNALITE.

    Frustration -Agressivité -Violence
    La frustration
    L’agressivité - la violence
    Dépressions et deuil
    Les dépressions.
    Les deuils


    Chapitre II :
    CARACTÈRE CULTUREL DE L’IDENTITE

    Culture
    Identité


    Chapitre III :
    CRISES DE SOCIÉTÉ ET D’IDENTITÉ

    Apprentissages culturels et conflits
    La période des intériorisations
    Les clichés de l’éducation.
    Quand la langue n’est plus un « lieu de rencontre »
    Acculturation et problèmes psychologiques
    La société : trace du trauma
    Malaises existentiel et identitaire des adolescents
    La prise de drogues
    Les fuites - Le suicide
    La violence


    Chapitre IV :
    MATOUB ET LE PEUPLE KABYLE : UNE SYMBIOSE SYMBOLIQUE

    Revendications des « différences »
    Le problème des « petites différences » revendiquées
    La langue, l’identité berbères confisquées
    Matoub, le symbole de la résistance berbère
    Autour d’une histoire d’amour... de musique et de langue
    Cascade de violence et détermination
    Contre l’oubli, les particularités du « deuil » de Matoub


    Chapitre V :
    CHOIX DU SCÉNARIO POUR AUTHENTIFIER SON STATUT

    Le patrimoine culturel, assise de la mémoire collective
    Au croisement de deux cultures différentes : familiale, d’accueil
    Identité de souche, identité de cœur


    Conclusion

     

    Bibliographie


    -  Ouvrage disponible à la librairie des Editions Berbères.

    -  La librarie des Edtitions Berbères assure également la vente par correspondance.

     

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    Dalila Arezki, L’identité berbère. De la frustration berbère à la violence. La revendication en Kabylie, Séguier, Paris, 2004.
    191 pages,
    14 x 19 cm.
    15 €.


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    Cet ouvrage est une réédition des deux ouvrages de Gustave Mercier ayant été publiés sous les titres "Les cahouia de l’Aurès" (1986) et "Cinq textes berbères en dialecte chaouia" (1900).


    Mena Lafkioui et Daniela Merolla, Contes berbères chaouis de l’Aurès (d’après Gustave Mercier), Rüdiger Köppe Verlag, Köln (Cologne), 2002.
    Berber Studies, Volume 3.
    163 pages. Prix : 24 €.


    Présentation

    Par cette réédition des vingt et un contes chaouis nous présentons un
    échantillon – riche en matériaux originaux – d’une variété linguistique
    et d’un patrimoine culturel berbères encore très mal documenté1. Les
    aperçus sur la langue et sur la narration des textes, offrent donc une
    analyse linguistique et littéraire introductive d’une région relativement
    peu connue dans les études berbères2.

    Les contes chaouis présentés dans ce volume ont été collectés
    par Gustave Mercier à la fin du XIXème siècle. Leur publication s’est
    réalisée sous forme de deux articles, réedités ensuite sous forme de
    deux petits livres : « Les Chaouia de l’Aurès » (1896) et « Cinq textes
    berbères en dialecte chaouia » (1900). La transcription et la traduction
    des textes berbères ont été mises à jour : le système de transcription a
    été complètement revu et adapté aux usages linguistiques actuels ; les
    incohérences sémantiques dans la traduction de G. Mercier ont été
    rétablies tout en respectant autant que possible le sens de base
    émanant du texte chaoui. Nous avons donc accordé une priorité au
    caractère oral des textes et leur originalité géographique et historique,
    ce qui pourrait impliquer une certaine distance par rapport à certaines
    variétés du tachawit actuel. Toutefois, les informateurs chaouis3
    auxquels nous avons fait appel ont témoigné d’une compréhension
    quasi complète des textes.

    Nous n’avons pas reproduit l’introduction anthropologique et
    l’étude grammaticale de G. Mercier, étant l’une très marquée par les
    conditions socio-historiques de l’époque et l’autre encore
    rudimentaire. Dans l’avant-propos de « Cinq textes berbères en

    1 Pour une bibliographie générale du tachawit de l’Aurès, voir N. Boulhaïs (1998).
    2 En dehors de l’ouvrage « Etude syntaxique d’un parler berbère (Ait Frah de
    l’Aurès) » de T. G. Penchoen (1973), dont les analyses se fondent sur le corpus de
    textes de A. Basset (1961), « Textes berbères de l’Aurès (Parler des Ayt Frah) », le
    tachawit n’a pas encore fait l’objet d’une étude scientifique systématique et
    approfondie.
    3 Nous remercions nos informateurs, et en particulier Mme Zohra Zaouia originaire
    de Aïn Touta (Batna) et ayant résidé à Aïn El Beïda, pour les éclaircissements qu’ils
    ont apportés à nos textes.


    dialecte chaouia » (1900) on retrouve plusieurs éléments du discours
    colonial : le mépris des Arabes envers les Berbères, la présence
    romaine, la farouche résistance berbère à toute invasion, l’origine
    « nordique » des Berbères, la primitivité de la langue berbère
    (tachawit) par rapport à l’arabe qu’on qualifie de plus cultivée et de
    plus belle. G. Mercier mène ensuite le discours de la mise en valeur
    des montagnes de l’Aurès par la colonisation française ; l’annihilation
    de la culture d’origine est donc pour lui le seul « destin » de ces
    populations dominées :

    « Un jour viendra où le minerai qui affleure sur les roches nues […]
    attirera toute une armée d’ouvriers et de chercheurs. Ce jour-là […]
    les antiques guelâas s’effriteront au contact de nos usines. Comme la
    société berbère s’évanouira au contact de nos ouvriers avec ses
    traditions, sa langue et ses moeurs d’un autre âge. » (1900 : 7-8).

    On y retrouve également un certain exotisme orientaliste des écrits des
    militaires français sur l’Algérie et la fascination pour une terra
    incognita en voie de découverte :

    « Il faut pénétrer au coeur de la montagne, pour trouver des fractions
    où seuls, quelques rares tolba, commerçants et voyageurs parlent
    l’arabe ; et jusqu’à ces toutes dernières années, aucune route n’ouvrait
    à l’étranger l’accès du massif inviolé. On peut maintenant se rendre en
    voiture de Batna jusqu’à l’hôpital d’Arris, au centre du pays des
    Touaba. » (1900 : 7).

    L’oeuvre de G. Mercier illustre en fait le passage entre les
    descriptions des populations algériennes par les militaires et les études
    universitaires de linguistique, de géographie, d’archéologie et
    d’ethnographie. Son itinéraire professionnel est un bon exemple de
    l’interconnexion des intérêts scientifiques et politico-administratifs
    coloniaux dans la constitution, entre la moitié du XIX siècle et les
    premières décennies du XX siècle, de puissantes familles franco-
    algériennes.


    Gustave Mercier (1874-1953) naquit à Constantine dans une
    famille établie en Algérie dès 18544. Il était le fils de Ernest Mercier,
    arabisant, historien, et auteur de Histoire de l’Afrique septentrionale,

    4 Les notices biographiques sont tirées de G. Marçais (1953) et de G. Souville
    (1986).


    Aperçu linguistique sur les contes chaouis

    Par Mena LAFKIOUI

    1. Particularités phonétiques et phonologiques
    I. Tout comme les autres variétés zénètes, le tachawit a comme
    caractéristique phonologique déterminante le principe du moindre
    effort. Il est concrétisé par le biais de divers procédés dont :
    a. La suppression soit de la voyelle initiale5 (1), soit de la
    consonne finale (2).
    (1) /fus/ au lieu de /afus/ (‘main’)
    /oefuˆkoe/ au lieu de /oeafuˆkoe/ (‘soleil’)
    Le fait que la voyelle /a/ soit effacée dans un grand nombre de noms
    masculins a conduit G. Mercier (1896 : 5) à la considérer comme une
    voyelle prosthétique ne pouvant déterminer le genre.

    (2) /Þar-a/ au lieu de /Þar-ay/ (‘entre moi’)
    /issioe-na/ au lieu de /issioe-naà/ (‘filles de/à nous = nos filles’)
    L’effacement de la consonne finale touche toujours aux affixes
    prépositionnels, et plus précisément à ceux de la première personne
    portant le vocable /-y/ ou /-à/. La seule exception attestée dans les

    textes est /ur n-it²errim ca/ (‘il ne saurait nous suffire’) où le /-à/ de
    l’affixe indirect /neà-/ a disparu.

    b. Un deuxième phénomène témoignant clairement d’une
    économie phonétique en tachawit est la spirantisation. Elle peut être
    envisagée sur le plan de la synchronie au sens strict (spirantisation
    5 Ou la première voyelle qui suit l’indice du féminin.


    Aperçu sur la narration des contes

    Par Daniela MEROLLA

    Les contes chaouis reproduits ici dans une transcription nouvelle et
    une traduction ajournée ont été collectés et publiés par Gustave
    Mercier dans Cinq textes berbères en dialecte chaouia (Paris,
    Imprimerie Nationale, 1900) et dans Les Chaouia de l’Aurès, (Paris,
    Leroux, 1896). Ils constituent un corpus important de textes narratifs
    en tachawit, un dialecte berbère qui n’est que très partiellement étudié
    et dont on a très peu de collections de textes6.

    Cinq textes berbères en dialecte chaouia présente de très beaux
    contes étiologiques et merveilleux narrés par des conteurs
    expérimentés. Les seize récits réunis dans Les Chaouia de l’Aurès
    offrent un ensemble moins organique. On y retrouve néanmoins des
    contes bien narrés comme Haqñišt m Beckerker šd làul (Histoire de

    Beckerker et l’ogre) et Haqñišt n ssul‚an ˆd harwan-nnes (Histoire du
    sultan et de ses enfants). Si la différence entre les deux collections est
    liée à la situation de collecte et de transcription des textes, il importe
    aussi de signaler que les contes publiés en 1896 étaient
    essentiellement des matériaux d’appui à l’étude linguistique, ce qui
    explique la présence de traductions d’autres dialectes et d’un conte
    dont la structure narrative est faible7.

    6 Voir quelques contes dans R. Basset (1890 et 1896), E. Masqueray (1877, 1885),

    H. Stumme (1928) et les textes ethnographiques dans A. Basset (1961). Plus
    récemment A. Djarallah a publié quelques contes dans Awal (1985 et 1987) et dans
    Etudes et Documents Berbères (1988 et 1993). Une bibliographie générale sur les
    Chaouia de l’Aurès a été publiée par N. Boulhaïs (1998).
    7 Les neuf premiers récits sont très courts et de type anecdotique ou comique. Selon
    Mercier, trois de ces récits sont des traductions de textes berbères publiés
    auparavant : les nos. VI et VII par Basset (1890 : 170), et le no. V par Hanoteau
    (1858 : 258). Le texte no. VIII est la traduction d’un conte de La Fontaine. Le texte
    no. IV vient de ben Sedira (1887 : 91), tandis que le no. IX est une ‘imitation’
    (version ou traduction) d’un autre conte donné par Hanoteau (1858 : 262). Le
    dernier conte, no. XVI, est le moins organique et structuré de la collection dans son
    ensemble.

    2.
    2.2. Haqñiˆt n
    Haqñiˆt nHaqñiˆt n làul ˆd
    làul ˆdlàul ˆd ˆtaqiyarˆt
    ˆtaqiyarˆtˆtaqiyarˆt
    Ruíen-ˆd iñayaˆden s ileàman-nsen, xel™en àer oemuroe n ññyadeoe.
    Ileàman llfen-asen reoe²en, nehni tñayaˆden al lmaàreb u aˆd rewíen àer
    umˆkan-nsen. Ass-ˆdin8 iggur-ˆd way, yufa lÞerreoe làul ˆdi-s oelaoea n
    leqˆdam, i™efr-it. Yeggur, yuf-ioe ani g ibze™, lwehr n oeirecoe. Ikker
    imme™ran-ˆˆˆd, irewí-ˆˆˆd àer iñ²ifen-nnes, inna-asen :

    – Ne© ufià-ˆˆd lÞerreoe làul. Ayaw a t-nelíaq.
    Nnan-as :
    – La, ne©ni u h-nlaíaq ca, a way u as-nzemmer.
    Inna-asen :
    – Uceoe fell-a9 rba²‚ac m ussan. Ma rewíeà-ˆˆd, aoea i ˆdin ; ur
    ˆd-rewíeà ca, awioe alàem-inu s ññyaˆdeoe.
    A ˆde©a i ˆdin yuyir, i™efr-as lÞerreoe i làul-ˆdin. Yuyir rbe² m
    ussan, netta iggur annaˆk10 yufa ifri, yaˆdf-ioe. Yufa oeaqiyaroe ˆdi-s,
    henna-as :

    – Mata a c-ˆd-yuwin, a c-ye© làul-aya.
    Inna-as :
    – Cem mammeˆk lqeññeoe-nnem, mammeˆˆˆˆˆk a cem-ˆd-yuwin ?
    Henna-as :
    – Ass-a oelaoea m ussan seg ay-ˆd-yuwi, ne© oeaslioe n mmi-s ²emmi,
    iˆd-ˆdin yuwy-ay-ˆd làul. A ne© qqimeà ˆdig ifri, ittawy-ay-ˆd lmakeloe,
    qqimeà u ay-inài.
    Inna-as:

    – Manis aˆd ittaˆdef ˆdir aˆd ˆd-ireweí ?
    8 Forme désassimilée de [azdin].
    9 Allomorphe de /-ay/.
    10 Marqueur narratif.


    Histoire de l’ogre et de la belle femme


    Des chasseurs partirent avec leurs chameaux. Arrivés au pays de la
    chasse, ils lâchèrent leurs chameaux pour les laisser paître ; eux-
    mêmes chassaient jusqu’au coucher du soleil, et revenaient ensuite à
    leur campement. Un jour, l’un d’eux était en marche, lorsqu’il aperçut
    les traces d’un ogre, grandes chacune de trois pas, et il se mit à les
    suivre. Il alla, et trouva l’endroit où il avait déposé sa fiente, grande
    comme un tas d’ogre. Il s’en retourna et revint auprès de ses
    compagnons.

    – J’ai trouvé la trace d’un ogre, leur dit-il ; venez, allons le
    rejoindre.
    – Non, répondirent-ils, nous n’irons pas le rejoindre, car nous
    ne sommes pas plus forts que lui.
    – Accordez-moi quatorze jours, dit le chasseur ; si je reviens,
    vous le verrez, sinon, emmenez mon chameau avec la viande de la
    chasse.
    Le lendemain il partit, et se mit à suivre les traces de l’ogre. Il
    marchait depuis quatre jours, lorsqu’il découvrit une caverne dans
    laquelle il entra. Dedans se trouvait une belle femme qui lui dit :

    – Qui t’amène ici, où tu vas être mangé par cet ogre ?
    – Mais toi, répondit le chasseur, quelle est ton histoire, et
    comment l’ogre t’a-t-il apportée ici ?
    – Il y a aujourd’hui trois jours, répondit-elle, qu’il m’a enlevée ;
    j’étais la fiancée du fils de mon oncle, c’est alors que l’ogre m’a ravie.
    Je suis restée dans la caverne, il m’apporte de la nourriture, je reste là
    et il ne me tue pas.
    – Par où a-t-il l’habitude d’entrer, dit le chasseur, lorsqu’il
    revient ici ?

    Henna-as :

    – Wa ˆd abriˆd-nnes.
    Yuˆdef ammas n ifri, i²emmer lmaqrun-nnes, iqqim-as. IoewaÞa
    lmaàreb annaˆk ixle™ làul. Irfeˆd zznaˆd, yuoe i-s, yuà-ioe Þar hi‚‚awin
    annaˆk yersa. Iry-ˆd àar-s, yaf-ioe yuwi-ˆd sen n le²baˆd a hen-issum a
    hen-ye©. Yensa netta ˆd oeme‚‚uoe-ˆdin ˆdeg ifri. A ˆde©a i ˆdin, ™ellen
    ssrayen ˆdug uzref itefferen, refˆden am i zemren, uyiren. Ass-ˆdin wis
    rba²‚ac, xel™en àer umˆkan n iñ²ifen-nsen, yufi-hen trajan. Inna-asen :

    – Lbe²oe-as aˆksum n ññyaˆdeoe11, ayaw a nruíeoe àer ifri.
    Xel™en bˆdun reffˆden ˆˆdi sslaí ˆd lqecc, ²ebban ˆdi ileàman-nsen, usin-ˆd
    aˆd rewíen haqli²oe-nsen12.
    Nehni xel™en-ˆd ammas m ubriˆd, kksen hame‚‚uoe i uryaz-ˆdin.
    Nnan-as araía13, nnuàen ˆdug ubriˆd. Issiwel lbarud Þar-asen. Inàa
    si-sen reb²a. Netta ˆd oeme‚‚uoe uyiren waíaˆd-sen, alˆd i xel™en
    haqli²oe-nsen, herclen.

    11 Variante syntagmatique de /Lbe²oe-as i aˆksum n ññyaˆdeoe.../.
    12 Variante syntagmatique de /… aˆd rewíen àer haqli²oe-nsen/.
    13 Expression narrative.


    – Voilà son chemin, répondit-elle.
    Il entra au milieu de la caverne, chargea son fusil et l’attendit.
    Au coucher du soleil, l’ogre arriva. Le chasseur arma la batterie, tira,
    atteignit l’ogre entre les deux yeux au moment où il s’asseyait.
    S’approchant de lui, il vit qu’il avait apporté deux hommes pour les
    faire cuire et les manger. Il passa la nuit avec cette femme dans la
    caverne. Le lendemain, ils employèrent la journée à extraire de
    1’argent caché, emportèrent ce qu’ils purent et se mirent en route. Le
    quatorzième jour, ils arrivèrent où ils avaient laissé leurs compagnons,
    et les trouvèrent qui attendaient.

    – Laissez la viande de la chasse, leur dit-il, et venez, retournons
    à la caverne.
    Une fois arrivés, ils se mirent à enlever des armes, des vêtements,
    chargèrent le tout sur leurs chameaux et partirent pour rentrer à leur
    village.
    Arrivés au milieu du chemin, les compagnons voulurent enlever
    cette femme au chasseur. Une dispute s’engagea, ils se battirent sur la
    route. La poudre parla entre eux. Notre homme en tua quatre, et
    continua sa route seul avec la femme, jusqu’à ce qu’ils arrivassent à
    leur village, où ils se marièrent.


     


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  • Une légende, Taghenja, la fiancée de la pluie, réunit aujourd'hui tous les berbères du monde : trente-deux millions de personnes vivant au maroc, en algérie, en libye, au mali...D'autres, aux îles cannaries, en france, aux états unis, au cannada


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    Hors série d'avril 2007

    Berbères, berceau de l'humanité

     


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    "Il n'existe pas de peuples non civilisés. Il n'existe que des peuples de civilisations différentes"

                                                                    Marcel Mauss

     


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