• Ahcen MARICHE

    Poème : “Sans rendez-vous”

    Posted on janvier 3, 2008

    Toi, qui d’elle-même s’invite
    Sans aucun rendez-vous.
    Toi, qui me rends visite
    Dont j’ignore les dessous.
    Toi, qui me réjouis sans limites,
    Ton mérite dépasse le tout.

    Tu vaques à tes affaires
    Ignorant jusqu’à mon existence.
    Tu atteints ce que tu espères,
    Me laissant que des souffrances.
    Tu décides du temps comme tu le préfères,
    Te moquant toujours de mes préférences.

    Même si on s’est habitué en permanence
    Mon regard ne t’a guère admiré.
    Nous faisons des concessions d’allégeance
    Concernant nos communs intérêts.
    Quelles que soient nos différences,
    Je demeure ton fidèle passionné.

    Je suis sensible envers toi
    Bien que mes mains ne t’ont effleurée.
    J’écrirai tout ce qui sort par ta voie
    Bien que les oreilles n’ont rien écouté.
    J’en ferai des poèmes toutefois,
    Dont la longueur sera inégalée.

    Même si je change d’emplacement
    Sans te communiquer mon adresse.
    Ton temps s’avère le moment,
    Dès que ton cœur est touché par la tendresse.
    Mon gouffre te paraîtra évident
    Et je comblerai tout ce qui t’intéresse.

    Tu n’as pas d’itinéraire singulier,
    Tous les chemins t’y conduisant.
    Ton viatique, est-il amer et déprécié
    Ou précieux comme je l’attends ?
    Même si le pique n’est pas aiguisé,
    Tout se résout comme par enchantement.

    La porte et la fenêtre sont fermées,
    J’ai même bouché les accès ouverts.
    Aucun coin n’est négligé
    Y compris les caniveaux divers.
    Par où es-tu donc passée,
    A travers le vent ou l’éclair ?

    Il m’arrive de t’aimer, de te haïr,
    Tu es aussi douce que désagréable.
    Il m’arrive de t’aimer, de te haïr,
    Tu es aussi délicate qu’insupportable.
    Il m’arrive de t’aimer, de te haïr,
    Tu es aussi familière qu’inabordable.
    Il m’arrive de t’aimer, de te haïr,
    Tu es aussi polie que décevable.

    J’ignore par quel moyen tu arrives
    Quand tu atterris chez-moi ?
    Plutôt, comment tu t’esquives,
    Me laissant seul, pantois ?
    Il est temps que tu prennes l’initiative,
    Entendre un seul mot de toi.
    Restons ensemble à jamais si tu arrives,
    Sinon, rends-moi la paix que tu me dois !

    Ahcène Mariche

    en kabyle:

    Asefru : “Mebla d tiaad”


     

    A tin-iyi-d-yettassen
    Mebla ula d ttiaad
    A tin iyi-d-yettzuren
    Ur fhimegh weraad
    A tin iyi-ssefrhen
    Azal-im izad

    Txeddmedh ccghel-im
    Ur d-cliaadh deg-i
    Tettawdhedh iswi-m
    tter tezridh i nekki
    Lawan yakk d rray-im
    Werdjn tcawredh-iyi

    Xas ma nemwalaf
    Ur frizent wallen
    Tikwal nettemsaaf
    gher wayen i agh-icerken
    Xas ma nemxallaf
    D win ikem-itebeen

    Yiss-m nekk ttêussugh
    Xas ur ttifen ifassen
    I d-teqqaredh ad tarugh
    Xas ur slin imzzughen
    D isefra i ten-derrugh
    U zgan d ighezfanen

    Xas ma beddlegh amkan
    Nekk ur m-fkigh tansa
    Lawan-im d lawan
    Mi ara therrek tassa
    Tasraft-iw ad d-tban
    Mi tebghidh taghawsa

    Ur teseidh yiwen webrid
    Ttawin-kem-id irkell–i
    Aawin-im d icerrid
    Negh d i ezizen fell-i
    Tistent xas ur temsid
    Din din yekfa kulci

    TTaq tawwurt ghelqen
    Reglegh ula d lecqayeq
    Ur yelli i d-yeqqimen
    Ula d tazulight teghleq
    D acu i kem-id-yessawdhen
    D avu negh d lebraq

    Wahmegh amek i d-tettasedh
    Alamma kan tewwdhedh-iyi-d
    Wala amek tettruhedh
    D awhid tettadjadh iyi-d
    Ad-kem-djegh ad textiredh
    Yiwen wawal ini-yi-d
    Ilebda yid-i ad teqqimedh
    Negh lehna-w sehder iyi-d

    Hemmlegh-kem, kerhegh-kem
    Imi zidedh, rzagedh
    Hemmlegh-kem, kerhegh-kem
    Fessussedh, ézzayedh
    Hemmlegh-kem, kerhegh-kem
    Akken tsehledh i twaaredh
    Hemmlegh-kem, kerhegh -kem
    Akken thedqedh , i tqebhedh

    Hsen Maric


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