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Par dyhia le 4 Juillet 2009 à 09:07
En Algérie de nombreuses sources bibliographiques ont mis en évidence l’importance du patrimoine naturel qui était estimé à environ 5millions d’ha avant l’ère coloniale.
Ce patrimoine a malheureusement fait l’objet de multiples agressions qui ont réduit sa superficie, détruit des habitats et provoqué une régression ou une disparition de nombreuses espèces végétales et animales.
Élément essentiel de l’équilibre physique et biologique, il constitue cependant une potentialité socio-économique indéniable.I. La Flore
La disparition d’une bonne partie de la couverture forestière a provoqué un effondrement du système de protection naturelle des sols et a engendré de graves phénomènes érosifs. Ces phénomènes sont exacerbés par la présence sur ces zones d’une forte densité de populations refoulées par la pression coloniale.
Pour survivre ces populations ont fait subir aux milieux naturels des dégradations multiples, incendies , défrichements , labours sur des écosystèmes fragiles, surpâturage . Une sécheresse cyclique prolongée a aggravé cette situation .Le territoire algérien comporte une flore très diversifiée à travers ses étages bioclimatiques allant de l’humide au Nord vers le Saharien au Sud.
Concentrée surtout dans le nord du pays , cette flore non cultivée ou forêt est très inégalement répartie sur l’ensemble du territoire. De type essentiellement méditerranéen donc fragile et sensible. Elle est constituée par un certain nombre d’essences étroitement liées au climat et en général peu productives.
Les arbres ne sont cependant pas absents dans le Sahara central, on y dénombre de nombreuses espèces arborescentes ainsi que des arbustes qui peuvent atteindre des tailles importantes.
Leur répartition obéit à des biotopes liés aux terrasses des nombreux oueds qui émaillent cette région. Une réelle sylviculture en zones arides semble se dessiner.
Les superficies recouvertes par les forêts, maquis et reboisements, sont environ de 3.700.000 ha .
Soit un taux de boisement de l’ordre d’environ 10% par rapport à l’Algérie du Nord (le taux optimum de couverture pour atteindre l’équilibre naturel est de 30%)
A ces chiffres, il faut adjoindre les nappes alfatières qui couvrent environ 3,5 millions d’ha.
Au plan de la répartition géographique on peut distinguer 4 zones principales inégalement réparties:
1. le littoral Est et les massifs côtiers humides et sub-humides ; on y trouve les forêts les plus denses de chênes liège et chênes zeen et afares
2. les Hautes plaines continentales avec les grands massifs de Pin d’Alep et de Chênes verts .
En milieu steppique l’alfa prédomine
3. l’Atlas Saharien avec , les maquis de chênes verts et de genévriers
4. le Sahara central avec ses forêts reliques et de nombreuses autres espèces endémiques propres au désert africain auxquelles s’ajoutent des éléments méditerranéens et tropicauxLes essences forestières principales sont
-Le pin d’Alep 60%
-Le chêne liège 25%
-Le chêne vert, zeen, genévrier, Thuya, pin maritime, cèdre et les plantes reliques du Sahara central,( cyprès du Tassili et acacias ) 15%
Les forêts sont marquées par des conditions naturelles difficiles et subissent un surpâturage lié au surnombre du troupeau de cheptel ovin et caprin . Elles présentent une proportion élevée de peuplement dégradés et ouverts dont le volume sur pied est généralement faible. Mais elles constituent néanmoins un capital qu’il convient de protéger en le préservant des dégradations naturelles , humaines et animales.Ainsi la politique forestière menée vise la protection et la sauvegarde du patrimoine forestier par un encadrement juridique approprié notamment par la systématisation de l’inventaire et de l’aménagement forestiers en vue d’une meilleure valorisation de la sylviculture et de la restauration des sols à vocation forestière.
II . La Faune
Naguère réputée pour sa richesse et sa diversité, la faune algérienne traverse aujourd’hui une phase de régression caractérisée par des déséquilibres importants .Outre les animaux déjà disparus, de nombreux autres se trouvent menacés ou en voie de disparition alors que certaines espèces, sont exagérément prolifiques.
Cette situation est due à l’apparition de plusieurs facteurs défavorables au maintien et au développement de cette richesse biologique dont les plus notables sont caractérisés par l’absence d’un encadrement juridique en adéquation avec la nature et la spécificité de ce patrimoine et d’une stratégie de développement et de préservation du gibier et de la faune sauvage en général.
Les séries de mesures d’ordre réglementaire et technique pour redresser cette situation n’ont pas encore permis l’émergence d’une réelle politique de développement cynégétique durable .
L’exercice anarchique de la chasse la pression d’un braconnage excessif, une forte urbanisation, un épandage excessif des pesticides et dans une certaine mesure des facteurs climatiques défavorables ont heureusement fait prendre conscience aux milieux cynégétiques pour enrayer cette tendance proche de la rupture de l’équilibre de la diversité biologique.
De part ses différentes étages bioclimatiques (saharien , Aride , Semi-aride , sub-humide et humide) l’Algérie recèle une faune sauvage très variée que l’on peut différencier en espèces animales non domestiques dont la préservation à l’état naturel et leur multiplication sont d’intérêt national et celles qui ont un caractère cynégétique ou gibier qui font l’objet d’une exploitation .
Les espèces animales non domestiques sont régies par des textes juridiques nationaux ou des conventions internationales pour leur protection et dont la liste des oiseaux , des mammifères et des reptiles est établie et actualisée par l’Agence Nationale pour la Protection de la Nature (ANN).
Les espèces cynégétiques font l’objet de textes de Loi et d’application en vue de leur exploitation par l’exercice de la chasse ou pour leur préservation lorsqu’elles sont menacées ou en voie de disparition .
Elles concernent notamment :
- les mammifères suivants :
- Le sanglier ,
- le cerf de Barbarie ,
- les 3 espèces de gazelles,
- le mouflon,
- ainsi que le petit gibier représentés par le lièvre et le lapin de garenne- les oiseaux suivants représentés essentiellement par
- la perdrix gambra ,
- la caille des blés,
- la tourterelle ,
- les pigeons , le ganga ,
- l’outarde ainsi que tous les gibiers migrateurs.
De nombreuses actions ont été mise en œuvre pour assurer la préservation et le développement de la faune. A cet effet un inventaire cynégétique a été réalisé dans le pays qui a permis l’avènement de l’ aménagement cynégétique et la création de nombreuses réserves naturelles, de chasse et de centres cynégétiques.
Une Loi sur la chasse et l’organisation des chasseurs a été promulguée mais n’a pas apporté les améliorations attendues.Une nouvelle loi sur la préservation de la faune sauvage et l’exploitation raisonnée du cheptel cynégétique est en cours de confection. Elle se base sur la définition d’une nouvelle stratégie nationale de la conservation et du développement durable de la faune sauvage qui devra s’appuyer sur une réelle implication et un partage des responsabilités entre les différents intervenants dans ce secteur.
Par ailleurs, à ce jour la chasse dans notre pays est un loisir financé en grande partie par l’État. Dans le cadre de la libéralisation économique ce loisir devra être supporté à l’avenir essentiellement par les chasseurs eux mêmes.
L’examen de ses aspects écologiques-économiques et de loisirs montre combien l’exercice de la chasse est impliqué dans de nombreux secteurs d’activité. Ainsi ces thèmes de consommation que constituent l’activité cynégétique doivent être perçus dorénavant comme une activité éminemment économique qui générera des ressources et des emplois.source : http://www.djazair2003.org
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