• Le nouvel an berbère un point de repère

    Les Algériens comme d’autres peuples de l’Afrique du nord fêtent dans l’intimité une journée qui marque le commencement du nouvel an berbère 2951 avant j – C, qui correspond au 12 janvier (Yenneyer)

      En effet cette date historique remonte à une victoire remportée par les algériens au détriment des égyptiens, non pas durant le dernier match disputé le mois de novembre  dernier au Soudan, mais plus exactement par le triomphe du roi berbère Chichnak face à Ramsès II qui a été pourchassé et repoussé dans ces terres jusqu’au Nil, au moment même ou les deux civilisations Numide et Pharaonique connaissent leurs années de gloire.

      Notre civilisation a été malheureusement assaillie ces derniers mois par des chaînes satellitaires menées par une poignée d’opportunistes qui se croient civilisés, plus arabes que le monde arabe lui même."oups" plutôt le porte parole des arabes, en nous houspillant toute sorte d’injure qui vise intentionnellement et délibérément notre identité, nos origines, sans même épargner notre histoire.  

      Certes, cette campagne médiatique sans précédent qui a était menée contre l’Algérie ces derniers temps, n’est que du passé pour un certain nombre d’algériens, mais doit-on laisser passer un tel évènement sans tirer de leçon ? Doit-on attendre un match de foot pour réveiller l’esprit patriotique? N’est-il pas temps de donner à la culture nationale et à son glorieux passé enterré souvent dans un silence horrible entre le tombeau de Imedghèssene et celui de Massinissa sa juste valeur?

      Au même moment ou les autres nations s’affermissent derrière leur histoire  par fois même inexistante, chez nous malheureusement on trouve le plaisir de flatté une politique d’arabisation, endoctrinée souvent par un air fondamentaliste, se colorant fréquemment d’un modèle moyen oriental au nom de la "fraternité" qui nous relie par l’islam et au détriment "bien sur" de l’identité locale,  une fraternité qui coûte même le sang des Algériens, en laissant croire à nos progénitures que nos ancêtres sont tantôt des barbares non civilisés, tantôt importés du Yémen comme n’importe quel produit d’une superette.

       Les conséquences de cette politique sont bel et bien là : l’Histoire pour un grand nombre de nos enfants, y compris ceux qui veillent sur eux, n'est connue qu’a partir de 1954; et, pour les mieux informer, par "le soulèvement de l’Emir Abdelkader"; du fait que la civilisation Numide est évoquée actuellement dans nos écoles en quelques bribes et craintivement ; L’épopée d’El Kahina (Dihya) ou celle de Aksel  ne dépasse pas les quelques lignes (la naissance et la mort de ces derniers), leur faute les suivra même chez le bon Dieu, étant du fait qu’ils ont combattu farouchement une invasion étrangère qui n’était cette fois que celle des arabes.

      Une réalité, amère certes, mais non une fatalité qu’on doit subir les bras croisés.

      Le nouvel an berbère est une station, un point de repère pour tous les Algériens. Ils ont été déboussolés depuis l’indépendance dans leur identité entre diverses idéologies. Ce jour est inlassablement amputé d’une reconnaissance entière à l’instar de celle du nouvel an géorgien ou du nouvel an Hégire. La reconnaissance de ce jour n’est malheureusement que formelle comme d’autre reconnaissance relative a cette question (jour férié mais impayé). Elle fait rêver à des jours meilleurs pour l’avenir de sa cause.      

     

     

     

     

                                                                                    Par maître : ZERGUINE Kouceila                                                                          

                                                                                Avocat a la cour d’Annaba

                                                                                        


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